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Biographie d'Ana TORROJA | ![]() |
Lire la chronique du concert de Málaga par Jacinthe
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Après la séparation du groupe MECANO en 1993, Ana Torroja part à New York pour faire un break et se « ressourcer » ! Il faut dire que les derniers mois avec MECANO avaient été plutôt éprouvants puisqu’elle avait effectué une grande série de concerts à travers le monde, et elle avait eu de graves problèmes de voix ! Par ailleurs, elle avouera à plusieurs reprises que la séparation du groupe l’avait beaucoup affectée. Ce qui est compréhensible dans la mesure où pendant plus de 10 ans, elle n’avait cessé d’être aux côtés de José María et Nacho, pour qui elle avait toujours eu une grande admiration et amitié. Ce n’est donc que plus tard qu’elle décide de travailler pour un premier disque solo ; cependant, il lui a été très dur de savoir exactement ce qu’elle voulait réaliser, et quel genre de chansons elle désirait interpréter. Quand elle faisait partie de MECANO, elle travaillait uniquement sur l’interprétation des morceaux de José et Nacho ; ainsi, au début de sa carrière solo, elle a connu quelques difficultés avant de savoir vraiment vers qui se tourner… Pendant deux longues années, elle travaille sur un grand nombre de chansons et plusieurs producteurs se présentent à elle… Néanmoins, elle ne retient que 10 titres pour son premier album, qui ne sort qu’en 1997 sous le nom de « Puntos cardinales ». On y trouve des mélodies romantiques, douces et attendrissantes, ce qui est peut-être plus proche d’elle. De plus, elle écrit deux chansons et participe à la réalisation de deux autres titres. C’est avec beaucoup de difficulté qu’elle enregistre la chanson « No estás » dédiée à sa mère qui est morte d'un cancer du sein quelques années auparavant (elle déclarera d’ailleurs que ce qui l’effraie le plus, est la mort lente, car elle avait vu la souffrance de sa mère avant de mourir) ; c'est pour cela qu'Ana participe au projet "Mujer" : c'est un CD vendu au public afin de récolter des bénéfices pour la recherche dans le cancer du sein. Bien que « Puntos cardinales » se soit vendu à plus de 250 000 exemplaires (source : 40 magazine), il est vrai que le retour de MECANO en 1998 a affecté négativement la promotion de ce premier disque solo. En effet, alors que son troisième single « Partir » venait de sortir, elle était occupée à la préparation du nouvel opus de MECANO. En revanche, son retour en solo ne s’effectue pas seulement en Espagne, en effet, elle essaie de s’attaquer au public français en présentant son nouvel album en version française : « Points Cardinaux », avec 3 chansons traduites : « Les murs » (« A contratiempo ») qui a été traduite par Françoise Hardy, une admiratrice du groupe depuis longtemps, mais aussi « Je t’ai tell’ment aimé » (« Te he querido tanto ») et enfin « Ananta » (« Como sueñan las sirenas »). Malheureusement, on peut dire que ce passage en France est un échec.
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Ana Torroja (1997) |
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En 1999, elle sort son 2ème album « Pasajes de un sueño » qui nous offre une chaleur espagnole très intense ; il est composé de chansons très latinos tels que « Al sur », « Nana », « Diosa del cobre », ou bien « Cachitos de un sueño » qui a été écrite par son frère Yago. Les mélodies sont toutefois bien différentes les unes des autres et les thèmes sont très variés, ce qui correspond aux goûts d’Ana qui aime les choses en couleur. Parmi les 12 titres de l’album, Ana écrit 7 textes tels que « Bésame » ou « Dulce Pesadilla », mais participe aussi à la composition de 4 morceaux. Pour ce disque, elle avouera qu’elle était profondément convaincue d’avoir fait ce qu’elle désirait entreprendre, mais aussi qu’elle était assez confiante, contrairement à son premier opus, pour lequel elle avait eu très peur des critiques et de la réaction du public. D’autre part, on pourra préciser qu’avec la sortie de « Pasajes de un sueño », Ana a su s’affirmer d’autant plus en tant qu’artiste solo, car il est vrai qu’en 1997, on avait plutôt tendance à la considérer comme l’ex-chanteuse de MECANO. Il faut dire que les chansons du deuxième album sont moins proches du style dans lequel elle avait l’habitude de chanter avec José María et Nacho ; c’est probablement pour cette raison qu’elle a réussi à se singulariser et briser cette étiquette ! Cependant, on ne pourra pas nier le fait que sa popularité soit inhérente à son succès avec MECANO, et que dans la plupart de ses interviews, il y ait toujours une question concernant le groupe. A ce sujet, elle déclarera que l’un des avantages de sa carrière en solo est d’avoir la possibilité de faire plus de choix personnels, et d’avoir plus de libertés…
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![]() Ana Torroja (1999) |
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En 2000, elle entame une grande tournée en compagnie de Miguel Bosé qu’elle connaît bien ; en effet, une collaboration entre les deux artistes avait déjà été envisagée au temps de MECANO! Ils parcourront pendant plus de 11 mois l’Amérique Latine et l’Espagne, interprétant séparément et en duo leurs plus grands tubes. Ana offrira alors 5 titres de MECANO tels que « Hijo de la luna », « Un año más » ou « mujer contra mujer »… De plus, ils chanteront tous deux une chanson inédite intitulée « Corazones ». C’est cette même année que sort le double CD « Girados » qui est le live du concert du 28 juin 2000 à A Coruña (il comprend au total 23 chansons). La cassette vidéo et le DVD du concert sont alors également disponibles à la vente.
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Ana Torroja et Miguel Bosé (2000) : voir l'Interview GIRADOS
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C’est après cette longue tournée qu’Ana tente à nouveau de conquérir le public français ; en 2001, elle sort son 4ème album (éponyme) « Ana Torroja » qui comprend 7 titres en français tels que « Mes prières », « Et je rêve », ou « Libre » etc.. On y trouve un duo avec Patrick Bruel, une reprise de « Qui a le droit » et la version française de « Corazones » (« Cœurs »). Il contient également 4 chansons de « Pasajes de un sueño » qui sont celles qui ont une sonorité plus douce et un rythme moins latino. Malheureusement, ce passage en France est encore un échec ! On l’aura simplement vu à « Star Academy 1 », ou dans d’autres émissions telles que « Chanter la vie » ou « Tubes d’un jour, tubes de toujours », sans oublier le passage chez Fogiel. Il n’est sorti aucun single, et c’est certainement la raison pour laquelle elle n’a pas pu s’imposer. Par ailleurs, dans la plupart des émissions, elle ne faisait pas la promotion de son nouvel album sinon qu’elle interprétait le grand tube « Une femme avec une femme » de 1991. Ce passage lui a tout de même permis de se rapprocher de ses fans français, et elle a pu effectuer des minis concerts à Bayonne, à Pau et à Toulouse ! On a pu voir qu’elle maîtrisait étonnement bien le français lors de certaines émissions, ce qui n’avait jamais été le cas auparavant ! En revanche, bien que ce séjour lui ait été bénéfique dans l’apprentissage de la langue de Molière, il semblerait, comme elle a pu le préciser lors d’une interview par la suite, qu’elle ait gardé un mauvais souvenir de son passage en France. |
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![]() Ana Torroja (2001) |
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En 2003, c’est la sortie du 5ème disque solo, qui a été produit par le français Eric Mouquet, compositeur de Deep Forest. Il porte le nom de « Frágil » et contient tout une gamme de chansons très variées. Parmi les 14 morceaux qui le compose, l’album comprend un titre en anglais, une reprise du fameux « I wish you were here » de Pink Floyd, mais aussi la chanson « Me basta con creer », qui est l’adaptation espagnole de « Mes prières », un des morceaux de son album précédent. D’autre part, on y trouve deux titres que des compositeurs français avaient écrits à son égard lors de son passage en France, et qu’on ne trouvait pas sur « Ana Torroja », mais qui ont été traduits en espagnol pour cet opus. Cette fois-ci, Ana participe à la réalisation de trois chansons : « Frágil », « Libélula » , et « Con sólo un beso » qui est également en version acoustique sur l’album. Elle chante ici dans un style plutôt particulier et nouveau pour elle, en effet les morceaux sont une sorte de mélange entre dynamisme et légèreté, force et fragilité (ce qui n’est pas sans rappeler le titre du disque). Néanmoins, ce contraste devient quasiment diaphane de par une harmonie entre la voix douce d’Ana et l’instrumentation. « Quién dice » est le premier single extrait de l’album. Il s’agit de l’adaptation espagnole d’une chanson en anglais où l’on trouve des accords assez r’n’b. L’album ayant du succès, Ana décide alors de faire une tournée à travers toute l’Espagne et en Amérique Latine. |
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Ana Torroja (2003) |
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A quand un nouvel album en français ? A quand le retour de MECANO ? L’avenir nous le dira… |